Dernière modification le 1 mars 2016.
Pour continuer notre panorama des solutions de publication digitale sur tablettes, nous avons demandé à Arzhur Caouissin, qui a récemment répondu à nos questions sur PandaSuite, de nous parler d’Aquafadas, qui vient de présenter sa nouvelle mouture. Dans un monde de l’édition numérique en évolution constante, et avec le coup de frein donné par Adobe à DPS, Aquafadas est en bonne position pour tous les créateurs de magazines numériques. Arzhur nous explique pourquoi miser sur Aquafadas est un bon choix et comment Aquafadas complète la proposition de PandaSuite.
Aquafadas, une valeur sûre ?
Arzhur Caouissin : Oui. Aquafadas est la première solution digitale de création de magazine ou de livre interactif à avoir existé, puisqu’elle s’est imposée bien avant l’arrivée de l’iPad, avec l’iPhone. A l’époque, la startup proposait une solution de génération de comics. C’est seulement plus tard qu’ils ont décliné l’offre vers plus d’interactivité et autour de InDesign et Xpress, avant de se recentrer sur InDesign.
L’entreprise appartient au groupe nippon Rakuten. Que cela induit-il ?
Rakuten, c’est Priceminister, la tablette Kobo, mais aussi le premier imprimeur japonais. C’est un groupe solide qui a les épaules pour maintenir la solution. Choisir Aquafadas est donc rassurant, quand d’autres grandes marques tendent à activer et désactiver leur offre à la moindre inflexion du marché (Adobe, pour ne pas le citer). Et, bien que sous pavillon japonais, Aquafadas reste avant tout une entreprise française, localisée à Montpellier, et que l’on peut même contacter pour commander des développements sur mesure.
Le plugin pour InDesign d’Aquafadas permet de publier pour iOS et Android, ainsi que les stores d’ePubs tels que Amazon, et un export Web en HTML5, mais quid de Windows mobile ?
Aucune solution, à part DPS, n’exporte pour Windows. Et encore, DPS exporte une coquille vide dans laquelle quasiment aucune interaction n’est compatible. Aquafadas, de son côté, dispose d’un export Web satisfaisant, déjà compatible naturellement avec les navigateurs Windows. Mais, en outre, ils sont actuellement en train de préparer un modèle de déploiement spécifique pour Windows Desktop et mobile via un exécutable qui embarque un navigateur Web. Une solution simple pour rester présent sous la forme d’une application.
Dans un autre entretien, nous avons évoqué plusieurs solutions digitales dont Aquafadas. Nous savons qu’Aquafadas est plus adapté à l’édition de périodiques. Mais en quoi ?
Aquafadas propose aux utilisateurs un système de gestion des acquisitions de leur magazine préféré, par gratuité, à l’achat unitaire ou par abonnement. Mais une autre formule est particulièrement adaptée aux titres déjà existant sur le support papier, c’est l’entitlement, que je traduis en français par l’offre globale. Il s’agit de corréler une version digitale à un abonnement papier existant sans supplément de coût. Un réel bénéfice pour le lecteur qui ne rechigne plus à user de la version digitale. Et en plus, cette offre présente le grand avantage de ne pas avoir à rétrocéder 30% de commission à Apple ou Google lors de la souscription à l’abonnement, vu que c’est géré en dehors des stores. Et en cela, la solution Aquafadas apparaît toute désignée pour la gestion de périodiques enrichis.
Quelles en sont les limites, en interactivité et animation, par rapport à un PandaSuite, par exemple ?
Aquafadas est plus modulaire. L’ajout d’un enrichissement est donc plus conduit et cadré, ce qui rend la solution plus accessible. Mais en contre partie, le côté épicerie du plugin en fait une offre peu dédiée à la création d’un environnement totalement richmédia et animé. Ce qui séduit, c’est ce fonctionnement par ajout, justement. Vous avez une maquette InDesign prête. Et vous picorez pour la rendre interactive. On reste dans son environnement habituel d’édition. C’est rassurant. Et la nouvelle grille tarifaire rend les enrichissements Premiums encore plus accessibles. De quoi véritablement nourrir un magazine digital.
Aquafadas permet de créer un magazine sous la forme d’une application, mais aussi d’un ePub. Or, l’ePub est déjà disponible gratuitement dans InDesign. Pourquoi payer une solution autre pour ce faire ?
Il faut savoir que l’ePub de InDesign ne possède pas de DRM (de verrou anti-piratage). Mais, quand bien même on souhaite ne pas en ajouter pour se conformer aux recommandations d’accessibilité de l’IDPF (le consortium du digital publishing), Aquafadas reste un partenaire privilégié car il sait générer des ePubs les plus en phase avec les recommandations de l’IDPF justement. C’est particulièrement vrai pour le nouveau standard EDU ePub qui vient d’arriver et devrait s’imposer dans le secteur de l’éducation.
En somme, Aquafadas est-il un bon choix ?
Assurément. La refonte du plugin ces derniers mois en fait une solution plus rapide qu’elle n’a été. Et avec la désertion de Adobe qui a décidé de ne conserver que les très grands comptes sur son activité liée à l’édition numérique, Aquafadas qui était déjà le premier implémenté en France dans les groupes de presse renforce plus que jamais sa position de leader. Et vu que le marché du digital s’élargit maintenant à la communication d’entreprise, ce positionnement n’est pas près de fléchir, d’autant que le montpelliérain intègre aussi la publication vers les smartphones. J’oserais dire que toute entreprise sérieuse qui dispose d’un pôle communication et intègre déjà un graphiste maquettiste ou un spécialiste des réseaux sociaux, doit intégrer aujourd’hui un maquettiste digital qui maîtrise Aquafadas. C’est devenu incontournable, même pour une PME. Imaginez le pouvoir d’une édition enrichie en vidéos et en interactivité, lorsqu’elle traite du tourisme, de l’habitat, de l’urbanisme, de formation, et j’en passe. Comment faisait-on avant ?
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